dimanche 31 mai 2009

Le sumo qui ne pouvait pas grossir, Eric-Emmanuel Schmitt




Jun, 15 ans, survit dans les rues de Tokyo en vendant des romans-photos, loin des autres humains qu'il exècre. Pourtant, un maître de sumo, voyant un gros en lui, le convainc d'assister à un match de sumo, et change sa perception du monde.

Ce très court roman se lit d'une traite. Je vois tout à fait ce qui aurait pu me plaire : les citations bouddhistes, le maître qui apprend à regarder différemment ce qu'il y a tout autour... Mais la sauce n'a pas pris. Le début m'a un peu agacée, la suite moins, mais je suis restée de marbre, pas vraiment d'échange d'émotions ici.

Du même auteur, j'avais largement préféré L'Evangile selon Pilate, La part de l'autre ou encore Oscar et la dame rose.

dimanche 24 mai 2009

Crime, Meyer Levin




Chicago, années 20. Artie Straus et Judd Steiner, deux jeunes étudiants surdoués issus d'une riche communauté juive de la ville, sont persuadés de pouvoir réaliser le "crime parfait", celui que seuls les "surhommes" peuvent commettre.

Le narrateur de l'histoire est un de leurs camarades à l'université, mais aussi apprenti journaliste au Globe. Lorsque le cadavre d'un petit garçon est retrouvé dans un terrain vague, il est, un peu par hasard, propulsé au centre de l'affaire. Il suit donc de très près l'enquête.

Crime s'inspire de faits réels, seuls les noms des personnages ayant été modifiés. Meyer Levin était à l'époque étudiant à l'université de Chicago, tout comme les deux auteurs du crime. J'aurais tendance à dire qu'il s'agit de fiction reportage, tout comme De sang-froid, de Truman Capote, ce que tend à confirmer la très bonne critique de Chronicart.

La fascination exercée par les personnages de Judd et Artie dépasse presque l'horreur de leur geste. La description de leur milieu feutré, où aucun mot n'est prononcé plus haut que l'autre, et pourtant théâtre d'un crime atroce, est parfaite de précision.

Meyer Levin est un auteur injustement méconnu, je trouve, et je vous invite vivement à le découvrir, via ce roman ou Frankie and Johnnie, qui est tout simplement excellent.

lundi 11 mai 2009

Eclipse, Stephenie Meyer




Je poursuis petit à petit ma découverte de la saga... Autant dire que ça commençait plutôt mal: j'avais un souvenir plutôt mitigé de New Moon, et le début d'Eclipse ne m'a pas d'emblée passionnée.

En me forçant un peu, le côté plan-plan a disparu, et j'ai retrouvé ce que j'avais aimé dans le premier : de l'action, un peu de danger, un Edward un peu moins mièvre (enfin là... juste un peu, c'est Edward quand même), un Jacob plus instinctif que jamais, et ô miracle, même Bella a un peu mûri et sort un peu du rôle mollasson auquel elle était cantonnée jusque là.

Quand je parle d'action, je veux dire les scènes de combat entre vampires bien sûr, mais aussi quelques petites choses qui amènent Bella à se poser un peu plus de questions sur le choix qu'elle jugeait jusqu'ici définitif... J'ai eu vraiment moins envie de la secouer que dans les deux premiers tomes.

Pas de gros cliffhanger à la fin, je pourrais presque m'arrêter là. Mais ce serait trop facile...